Réglementation des stages en 2025 : tout comprendre sur la durée, la gratification, les droits et les règles

Stages - règlementation en 2025 

Faire un stage, c’est un peu comme démarrer une nouvelle saison de votre série préférée : vous espérez vivre des épisodes passionnants où vous allez apprendre énormément, découvrir des univers inconnus et progresser à la vitesse de l’éclair… mais vous n’êtes pas à l’abri d’un épisode filler où on vous demande juste de faire des photocopies et de classer des dossiers.

En réalité, un stage, c’est :

  • votre premier spin-off dans le monde professionnel

  • une chance de transformer vos connaissances théoriques en super-pouvoirs concrets

  • l’occasion de créer votre propre réseau de contacts utiles pour la suite

  • et surtout, un véritable teaser pour votre carrière

⚠️ Attention : tout bon scénario a ses règles ! Dans cet article, on vous explique donc clairement : qui peut faire un stage, quelles conditions doivent être réunies, quelle est la durée maximale d’un stage, à partir de quand la gratification devient obligatoire, quels sont vos droits, et comment éviter toutes les mauvaises surprises.

Règlementation des stages - encadrement 

Commençons déjà par le commencement : qui est autorisé à effectuer un stage selon la réglementation 2025 ? 💡Bonne question !

En théorie, oui, tout le monde peut faire un stage, mais il y a quelques conditions à remplir. Un stage doit obligatoirement être intégré à un cursus de formation, ce qui signifie que vous devez être inscrit dans un établissement d'enseignement. En clair, si vous espériez décrocher un stage juste pour ajouter une ligne sur votre CV sans être élève/étudiant, c’est raté !

⚠️Il existe toutefois des exceptions :

  • certaines formations professionnelles pour adultes prévoient explicitement des périodes en entreprise

  • les étapes de reconversion professionnelle incluent souvent des stages obligatoires 

  • une année de césure peut également permettre d’effectuer un stage, à condition que votre établissement valide officiellement votre projet

💡 Maintenant, les élèves en classe de seconde générale et technologique sont tenus de faire un stage, dit "stage d'initiation" de 2 semaines maximum. 

La convention de stage 

Avant de commencer votre stage, il est impératif d’avoir une convention de stage signée entre vous, votre établissement scolaire et l’entreprise qui vous accueille. Ce document définit les conditions de votre stage : durée, missions, gratification, temps de travail et encadrement. Il sert de cadre officiel pour protéger toutes les parties impliquées et garantir une expérience respectant la législation.

⚠️La convention est bien plus qu’un simple bout de papier à signer à la va-vite : elle vous permet d’éviter les mauvaises surprises. Sans elle, pas de gratification obligatoire, pas d’assurance en cas d’accident et aucun recours en cas de litige. Alors avant de vous réjouir trop vite d’avoir décroché un stage, assurez-vous que cette formalité administrative soit bien remplie !

Le suivi de stage

Pendant votre stage, vous serez accompagné par un tuteur en entreprise et un référent à l'école. Ils sont là pour vous guider et s'assurer que votre stage correspond à vos objectifs. Profitez-en pour poser toutes vos questions, même celles qui peuvent sembler anodines ! Après tout, mieux vaut poser une question "bête" que de rester perdu.

Un salarié peut être le tuteur de 3 jeunes et il doit avoir une expérience de 2 ans minimum dans la fonction pour laquelle vous allez effectuer votre stage.

👉En fin de stage, l'organisme d'accueil doit vous remettre une attestation de stage prouvant que le stage a bien été réalisé au sein de l’entreprise et permettant de faire valoir votre expérience professionnelle auprès d’un futur employeur. L’attestation de stage n’est soumise à aucune règle de forme obligatoire. Cependant, elle doit contenir certains éléments pour être valable (organisme d’accueil, durée du stage, gratification, etc.).

Règlementation des stages - durée 

On va être honnêtes : quand un stage se passe bien — que votre équipe est accueillante, que votre tuteur se transforme en Gandalf personnel qui vous guide dans chaque quête, ou que vous vous surprenez vous-même à maîtriser des missions que vous pensiez impossibles — vous pourriez clairement avoir envie de rester encore un peu… 

La durée d'un stage 

La réglementation des stages en 2025 est formelle : un même stagiaire ne peut pas effectuer plus de 6 mois de stage à temps plein dans une même entreprise au cours d'une année universitaire. Cela signifie que même si votre entreprise vous adore, elle n’a pas le droit de vous garder au-delà de ces 6 mois de stage, que vous soyez en BTS, en licence, en master, en école d’ingénieur, en formation pro… bref, quel que soit votre cursus, la durée maximale reste la même.

En revanche, rien n’empêche votre formation de prévoir des stages plus courts : 1, 2, 3, 4 ou 5 mois… tout dépend de votre école et de vos objectifs pédagogiques.

Enfin, si vous êtes embauché 3 mois après la fin de votre stage, la durée du stage est déduite de la période d’essai.

Temps de travail et congés 

Même si votre motivation rivalise avec celle d’Anakin avant son passage du côté obscur, la réglementation du temps de travail des stagiaires est là pour vous rappeler que vous n’êtes pas un super-héros infatigable, et que vous ne devez pas dépasser le temps de présence légal.

Durée de travail 

En pratique, vous suivez les horaires collectifs de l’entreprise, exactement comme les salariés, ce qui signifie que vous êtes présent lorsque l’équipe l’est, mais sans pour autant pouvoir être embarqué dans une logique de productivité infernale.

La loi est très claire :
👉 un stagiaire ne peut ni dépasser la durée quotidienne ou hebdomadaire de travail,
👉 ni effectuer d’heures supplémentaires,
👉 ni être assigné à des permanences, astreintes, ou missions tardives.

L’entreprise doit donc veiller à ce que le stage reste un stage — c’est-à-dire une période d’apprentissage.

Absences et congés 

Alors oui, on ne va pas vous mentir : les stagiaires n’ont pas droit aux congés payés. MAIS — et c’est là que la loi fait preuve d’un peu d’humanité — tout dépend de ce qui est écrit dans votre convention de stage. Si votre entreprise décide d’intégrer des jours d’absence dans votre convention (surtout pour les stages de 6 mois), alors vous pourrez souffler un peu. 

Mais, certaines absences sont toujours autorisées, peu importe ce qui est écrit sur la convention. L’entreprise ne peut pas les refuser, même si c’est la journée où tout le monde semble avoir besoin de vous : 

  • les absences pour examens 

  • les obligations pédagogiques liées à votre formation

  • les rendez-vous académiques incontournables

Règlementation des stages : la gratification 

Alors, pour un stage, on ne parle pas de rémunération mais de gratification. Et cette dernière est très carrée. 

La gratification 

La loi est très claire : si votre stage dépasse 2 mois, la gratification devient obligatoire, et pas du genre “à discuter autour d’un café”, mais bien imposée par décret, avec la même autorité qu’un professeur McGonagall annonçant les règles du Quidditch.

👉 En 2025, la gratification minimale est fixée à 4,35 € par heure, un montant que l’entreprise peut parfaitement augmenter si elle en a envie. En effet, dans certaines branches professionnelles, le montant de la gratification est fixé par convention de branche ou accord professionnel étendu et peut être supérieur à 4,35 €. L'employeur doit le vérifier dans sa convention collective.

Mais, on nous dit dans l'oreillette que la grat' des stages pourrait augmenter en 2026 😉Rien n'est encore acté ! Pour l'instant, l'information a été publiée au Bulletin Officiel de la Sécurité Sociale (BOSS) mais pas encore au Journal Officiel. 

Mais comment est-elle calculée ? 

Actuellement, le montant horaire minimum légal est fixé à 4,35 € brut par heure. Ce montant n'a pas été tiré d'un chapeau 👉Il correspond à 15% du plafond horaire de la Sécurité Sociale.  Mécaniquement, si cet indicateur de référence augmente (c'est ce qui est fortement pressenti pour 2026), la grat' des stagiaires augmentera également. Le plafond de la Sécurité Sociale suit l'augmentation moyenne des salaires observée par l'INSEE.

💡 Concrètement
L
e montant horaire minimum légal passerait de 4.35€ à 4.50€ dès le 1er janvier 2026.
👉 En 2025, le PHSS est de 29 €, donc : 29€ × 15 % = 4,35€
👉 En 2026, le PHSS devrait passer à 30€, donc : 30 € × 15 % = 4,50€

Et maintenant, calculons la grat’ que les stagiaires retrouveront dans leur porte-monnaie à la fin du mois 💰 Pour cela, on considère un volume de 924h pour un stage de 6 mois à temps plein.
👉 En 2025 : (924*4.35)/6 = 669.90€ brut par mois
👉 En 2026 : (924*4.5)/6 = 693.00€ brut par mois

Les avantages pour les stagiaires 

Même si on aurait adoré pouvoir dire qu’un stagiaire bénéficie de tous les avantages possibles — tickets resto, massages, salle de repos façon Avengers Tower, machine à café illimitée et goodies à gogo — la réalité dépend beaucoup de l’entreprise dans laquelle il fait son stage

  • Le remboursement des transports : Ici, pas de suspense 👉 l’entreprise doit rembourser 50 % de votre abonnement de transport, exactement comme pour les salariés, que vous veniez à vélo, en RER, en métro, en dragon… bon, peut-être pas en dragon.

  • Les tickets restaurant : Possibles mais pas automatiques. Les entreprises peuvent vous donner des tickets resto si les salariés y ont droit. Ce n’est pas une obligation, mais beaucoup les proposent. 

  • Congés spéciaux : Vous avez le droit à des congés grossesse, paternité, adoption, maladie avec la même durée d’absence que les salariés. Si la convention de stage est rompue pour cause de maladie, d’accident, de grossesse, de paternité, d’adoption, l’établissement de formation devra valider la période de stage afin de ne pas vous pénaliser dans votre cursus scolaire. Il pourra y avoir une possibilité de report de la fin du stage, avec l’accord des parties (l’entreprise, l’établissement de formation et vous-même).

  • Accès aux espaces de l’entreprise : En tant que stagiaire, vous avez droit à l’accès aux équipements collectifs comme la cantine, les salles de repos, les salles de sport (si jamais), ...

  • Les petits plus (non obligatoires) : Certaines entreprises accordent des bonus à leurs stagiaires comme des goodies, des afterworks, des journées d’intégration, du mentorat poussé ou un accès à des événements professionnels.

Règlementation des stages : situations complexes 

Un stage, dans l’idéal, c’est une parenthèse professionnelle conçue pour vous aider à acquérir des compétences concrètes en lien avec votre formation, un peu comme un cours avancé à Poudlard où chaque exercice vous fait progresser sans vous mettre en danger, et non une situation absurde où l’on vous enverrait affronter un dragon sans baguette sous prétexte que “c’est formateur”.

Les situations complexes 

Les missions doivent toujours être conformes au projet pédagogique de votre établissement, ce qui signifie que certaines situations doivent immédiatement faire sonner dans votre tête une petite alarme.

Voici les situations interdites pour un stagiaire — et vraiment, si vous en vivez une, c’est que votre stage vient de basculer en spin-off illégal :

Être utilisé comme remplaçant d’un salarié absent : Que ce salarié soit en arrêt maladie, en congés, en suspension de contrat, ou même tout juste parti, vous ne pouvez pas prendre sa place. Un stage n’est jamais un mode “Player 2” activé pour dépanner l’entreprise.

Exécuter des tâches régulières équivalentes à un poste permanent : Si vous devenez le pilier d’un service, qu’on compte sur vous pour assurer le fonctionnement quotidien, et qu’on commence à vous dire des phrases du style :

“Heureusement que t’es là, sinon tout s’écroule.”
… fuyez. Votre stage n’a pas vocation à devenir un CDI undercover.

Occuper un emploi saisonnier : Non, vous ne pouvez pas devenir l’elfe de Noël du service logistique, le serveur d’été ou la vendeuse de renfort du Black Friday. Les emplois saisonniers sont des emplois, pas des stages déguisés.

Réaliser des tâches dangereuses : Vous n’êtes ni Lara Croft ni le Mandalorien : si une mission semble mettre en péril votre santé, sécurité ou intégrité physique, votre employeur n’a pas le droit de vous la confier. Aucun stage ne devrait ressembler à un épisode de Koh Lanta.

La rupture (ou plutôt, “l’interruption” de stage)

Contrairement à ce que beaucoup imaginent, il est impossible de “démissionner” d’un stage, parce qu’un stage n’est pas un contrat de travail mais une convention tripartite, régie par le droit général des contrats. Pas de lettre de démission dramatique, pas de scène finale avec une porte claquée au ralenti.

En revanche, la convention peut être interrompue si certaines situations se présentent, un peu comme si l’histoire prenait une tournure tellement bancale que même les scénaristes avaient décidé d’arrêter la saison. Voici les situations qui peuvent justifier une interruption de stage :

Le stage ne correspond pas à ce qui était prévu : Les missions réelles n’ont absolument rien à voir avec celles indiquées dans votre convention, ou l’entreprise vous impose des abus sur le temps de travail (par exemple, 40h/sem alors que votre convention en prévoit 35), ou encore votre gratification est diminuée sans raison👉 tout cela constitue un motif valable d’interruption.

❌ Mauvaise ambiance, missions trop complexes, ou… manque total de travail ; Si votre stage vire à la sitcom tragique, entre une équipe glaciale, des missions impossibles ou — pire — aucune mission du tout (ce qui est aussi illégal qu’inutile), il est possible d’interrompre votre stage. Un stage doit vous former, pas vous transformer en figurant décoratif dans un open-space.

Maladie, accident, grossesse, paternité, adoption : En cas de souci de santé ou d’évènement familial majeur, une interruption est possible. Votre établissement doit alors valider la période déjà effectuée, pour éviter que votre progression scolaire ne soit pénalisée.

Motif légitime empêchant la validation scolaire ; Si vous devez arrêter votre stage pour un motif sérieux et incontestable, l’établissement ou le rectorat doit vous proposer une solution alternative, afin de vous permettre quand même de valider votre année. On est loin de la rupture sauvage : l’objectif est de vous protéger, pas de vous sanctionner.

En bref

Bien comprendre la réglementation des stages, c'est s'assurer une bonne expérience et faire respecter vos droits. Avant de signer votre convention, vérifiez ces points avec votre école et l’entreprise. Un stage bien encadré, c’est la meilleure passerelle vers le monde professionnel. Et une première immersion dans les joies du monde du travail 😃

Et n'hésitez pas à consulter régulièrement nos articles sur le blog de Coachmania ! Et pour plus de conseils, faites un tour sur le blog de Jobmania 😉